Les effets néfastes du tabac en cas d’intervention chirurgicale
Des risques accrus pour les fumeurs
Le tabagisme chronique, à plus forte raison si la dernière cigarette a été fumée récemment, fait courir un risque plus élevé de complications chez le fumeur qui subit une intervention chirurgicale. Et ce, que cela soit pendant ou après celle-ci. En effet, le tabac altère la réponse inflammatoire normale du corps, censée favoriser la guérison, la cicatrisation et la prévention des infections. Parmi les problèmes que l’on rencontre le plus fréquemment chez les fumeurs qui se font opérer, on retrouve :
- des troubles de la coagulation : saignements plus importants, probabilité d’hémorragie augmentée ou au contraire plus grand risque de faire une thrombose ou une embolie ;
- de plus grandes chances de développer une infection postopératoire ;
- des difficultés de cicatrisation des plaies chirurgicales.
Résultat : on constate un taux de réadmission à l’hôpital chez les fumeurs plus important qu’au sein de la population des non-fumeurs.
Le retard de cicatrisation des plaies
Les nombreuses substances toxiques présentes dans la fumée de cigarette ont un impact direct sur la circulation sanguine. Les tissus bénéficient alors d’un apport plus faible en oxygène que ce qu’ils devraient recevoir, ce qui engendre un retard de cicatrisation des incisions pratiquées au cours de l’intervention chirurgicale. Parallèlement, le tabac nuit à la régénération cellulaire des tissus cutanés. Il impacte notamment la production de collagène, une protéine essentielle pour la réparation des tissus, puisque c’est elle qui leur permet d’avoir une bonne résistance.
Un plus grand risque d’infections postopératoires
Les études démontrent que le tabagisme a un effet néfaste sur le système immunitaire. Déjà affaibli par l’intervention chirurgicale elle-même et éventuellement par les causes qui l’ont rendu nécessaire, l’organisme se trouve particulièrement vulnérable aux infections en période post-opératoire. Et si l’immunité est défaillante, les bactéries, virus et autres agents pathogènes ont plus de facilité à proliférer et engendrer des troubles. Le fumeur plus exposé à ce risque du fait de sa consommation de tabac est alors plus sensible aux infections, qu’elles touchent le site opératoire ou une autre zone du corps.
Augmentation du risque de thrombose veineuse profonde et d’embolie pulmonaire
Quel que soit le statut tabagique de la personne opérée, une intervention chirurgicale est toujours potentiellement source de complications thromboemboliques. C’est-à-dire de troubles touchant la circulation du sang. Or, chez le fumeur, la circulation sanguine est lourdement influencée par la consommation de tabac.
En cas de tabagisme, le sang circule moins rapidement, ce qui provoque une stagnation du sang dans les veines favorable à la formation de caillots sanguins. Lorsque ces derniers se logent dans les veines profondes, ils peuvent entraîner une phlébite ou bien migrer vers les poumons où ils seront responsables d’une embolie pulmonaire. Dans les cas les plus sévères, ils peuvent engendrer un infarctus, s’ils transitent vers le cœur, ou encore un accident vasculaire cérébral (AVC), s’ils se logent dans le cerveau. Il faut être particulièrement vigilant face à ces phénomènes graves, voire parfois mortels.
L’influence du tabagisme sur le système respiratoire
En plus du risque infectieux accru après une intervention chirurgicale, le système respiratoire est lui aussi mis à mal. En effet, lors d’une anesthésie générale, la personne est intubée afin d’être ventilée mécaniquement pour maintenir l’apport d’oxygène au cerveau et aux organes. Si cette technique est parfaitement maîtrisée, elle reste cependant traumatisante pour les voies respiratoires.
Or, les fumeurs sont plus susceptibles que les non-fumeurs de présenter des complications pulmonaires. Irritant et déposant de nombreuses substances chimiques au sein des alvéoles des poumons, le tabac altère l’efficacité de la respiration naturelle. La personne qui fume qui se fait opérer affiche donc un risque plus important de développer :
- une détresse respiratoire ;
- une bronchite ;
- une pneumonie postopératoire ;
- un asthme aggravé.
Arrêter de fumer avant une opération : un bon réflexe pour votre santé
Réduction des complications chirurgicales
En arrêtant de fumer avant l’opération, vous réduisez considérablement le risque de connaître ou d’aggraver des complications chirurgicales. Si vous vous y prenez suffisamment tôt, votre immunité, votre circulation sanguine et votre capacité de cicatrisation redeviendront équivalentes à celles d’un non-fumeur pour le jour J. Votre récupération n’en sera que meilleure et, bien sûr, plus rapide.
Ainsi, vous réduisez votre risque de subir des complications pulmonaires telles que la bronchite ou une embolie. Vous diminuez également les probabilités de faire un accident thromboembolique ou de développer une infection post-opératoire qui pourrait rallonger la durée d’hospitalisation et le temps pour vous remettre de l’intervention.
Diminution des risques liés à l’anesthésie
Certains risques lors d’une chirurgie sont liés à la façon dont l’organisme réagit à l’anesthésie. Certains fumeurs ont parfois besoin de doses d’anesthésiques plus importantes pour être endormis. Les complications sont alors en lien avec ces quantités plus élevées et le temps de récupération après l’intervention est également plus long. En arrêtant de fumer, vous améliorez la sensibilité de votre corps à l’anesthésie, ce qui évite les surdosages inutiles.
Réduction du stress lié à la privation de tabac
Que vous décidiez d’arrêter de fumer en prévision de l’opération ou que vous mainteniez votre consommation de tabac, l’équipe médicale qui vous prend en charge vous interdira formellement de fumer avant l’anesthésie générale. Il est d’ailleurs déconseillé de le faire, d’un point de vue global, dans les heures qui précèdent l’intervention chirurgicale. Cette interdiction souvent difficile à vivre pour le fumeur ajoute encore un peu plus de stress à une situation dans laquelle vous risquez déjà de vous inquiéter bien assez. En choisissant vous-même d’arrêter de fumer avant l’opération, vous supprimez également ce désagrément.
Les autres avantages pour la santé
Quoi qu’il en soit, en dehors de tout contexte de chirurgie, arrêter de fumer est toujours source de bénéfices pour votre santé. Cela permet de :
- réduire le risque de troubles cardiovasculaires ;
- améliorer la circulation sanguine ;
- restaurer l’efficacité du système respiratoire ;
- diminuer le risque de cancer ;
- retrouver une belle peau et des cheveux en bonne santé ;
- rétablir votre sens du goût et de l’odorat ;
- avoir une meilleure santé bucco-dentaire (elle aussi importante en cas d’intervention chirurgicale) ;
- protéger votre entourage des méfaits du tabagisme passif.
Fumer après une opération est également déconseillé !
Vous l’aurez probablement compris, fumer après une opération n’est pas non plus une bonne idée si l’on souhaite cicatriser et récupérer rapidement. Que cela soit avant ou après l’intervention (et même pendant !), le tabagisme a pour effet de réduire l’apport d’oxygène et de nutriments essentiels aux tissus. Durant la phase de récupération post-opératoire cet apport est primordial pour favoriser la cicatrisation des plaies. En somme, continuer de consommer du tabac pendant la période post-opératoire risque de retarder considérablement votre guérison par rapport à celle d’un non-fumeur.
Parallèlement, l’augmentation des complications liées à l’intervention chirurgicale perdure dans les jours et les semaines qui suivent celle-ci. Maintenir votre consommation de cigarettes vous fait courir de plus grands risques de :
- développer des infections ;
- présenter des troubles respiratoires ;
- faire une embolie pulmonaire ou une phlébite ;
- saigner de façon excessive ;
- connaître des anomalies de cicatrisation des plaies chirurgicales ;
- rester hospitalisé plus longtemps que la moyenne.
Il est donc essentiel, si vous y parvenez, de vous abstenir de fumer avant et après l’opération. Si cela vous semble compliqué, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel de santé ou à vous reposer sur des méthodes de sevrage tabagiques éprouvées.
Réaliser un sevrage tabagique avant de subir une intervention chirurgicale
Établissez un plan de sevrage tabagique
Si à l’approche d’une intervention chirurgicale vous souhaitez arrêter de fumer :
- Consultez votre médecin traitant ou un addictologue pour évaluer votre état de santé et étudier les solutions de sevrage tabagique disponibles.
- Fixez une date d’arrêt précise, si possible plusieurs semaines voire plusieurs mois avant l’opération pour laisser le temps à votre organisme de s’acclimater à sa nouvelle vie sans tabac.
- Identifiez les situations qui déclenchent les envies de fumer afin d’essayer de les anticiper voire de les éviter quand vous le pouvez.
- Établissez de nouvelles routines quotidiennes afin de « casser » vos anciennes habitudes de fumeur.
- Tournez-vous vers des solutions de gestion du stress et de la frustration : exercice physique, méditation, relaxation, yoga.
- N’hésitez pas à demander du soutien à votre entourage ou à participer à des groupes de parole avec d’anciens fumeurs.
- Profitez-en pour adopter un mode de vie sain et une alimentation équilibrée.
- Prenez du repos et adoptez de bonnes habitudes de sommeil.
Les options possibles pour arrêter de fumer
Pour arrêter de fumer, plusieurs approches s’offrent à vous :
- utilisation de substituts nicotiniques : gommes, patchs, comprimés ;
- prise de médicaments sur prescription médicale : Bupropion, Varénicline ;
- accompagnement par des professionnels de la santé : médecin addictologue, psychologue, pharmacien, etc. ;
- thérapies comportementales, soutien psychologique ;
- médecines douces : acupuncture, hypnose, réflexologie, etc. ;
- sevrage tabagique par laser.
Le sevrage tabagique avec laserOstop
Le sevrage tabagique avec laserOstop est une approche non médicamenteuse qui vise à réduire les symptômes de sevrage et les envies de fumer en utilisant un faisceau laser doux pour stimuler certains points spécifiques du corps. LaserOstop se concentre sur les points réflexes situés sur le pavillon de l’oreille.
À ce titre, il reprend les principes de l’acupuncture. Cette stimulation a pour effet de diminuer les symptômes de sevrage en agissant directement sur la dépendance physique à la nicotine. Ainsi, elle contribue à amoindrir les envies de fumer et à soulager les sensations de manque. Et tout cela de façon totalement indolore et sans engendrer de prise de poids comme c’est parfois le cas avec d’autres méthodes.
Le sevrage tabagique avec laserOstop se fait généralement en une seule séance d’une heure. Le thérapeute applique le faisceau laser sur les points spécifiques du corps, selon un protocole précis. Celui-ci agira à la fois sur l’envie de fumer, mais aussi sur les pulsions de grignotage. Et en cas de rechute dans les douze mois qui suivent la première séance, vous aurez droit à une seconde séance gratuite.
Dispensée dans les centres spécialisés laserOstop, la méthode laserOstop peut être utilisée seule ou comme approche complémentaire de la prise en charge médicale du sevrage tabagique. Ultra-efficace, elle a déjà aidé des dizaines de milliers de fumeurs à dire définitivement NON à la cigarette. Prenez rendez-vous dès aujourd’hui dans l’un des nombreux centres laserOstop pour arrêter de fumer en vue d’une intervention chirurgicale !
Le tabac et la chirurgie en résumé
Si vous êtes fumeur et que vous devez subir une intervention chirurgicale, gardez en tête que :
- Le tabac augmente le risque de complications potentiellement graves, voire mortelles, après une opération.
- Le sevrage tabagique améliore et accélère la récupération dans la période post-opératoire.
- La cicatrisation des plaies est plus efficace en l’absence de consommation de tabac.
- De nombreuses méthodes s’offrent à vous pour arrêter de fumer avant une opération.
- Le moment est peut-être venu pour vous de rejoindre la communauté des non-fumeurs !